Paroles_ Denis Girard (Mars 2010)

Bien installé dans l’éden
A la belle aube des temps
Adam dominait sans peine
Sa femme et tous les vivants
Il vit le fruit défendu
Êve couchée toute nue
Et sa supériorité
Tout d’un coup s’est écroulée
Devant les jolies rondeurs
De sa belle divinité
Et la femme prit le pouvoir
Et l’homme refusa d’y croire

Dieu, je suis un homme trahi
Par la sale géométrie
Ma femme possède l’arme fatale
Toutes ses courbes sont géniales
Je suis idiot quand je dis
Que mon coup droit c’est ma vie
Ma femme sait se déhancher
Pour totalement me troubler
Alors elle prend le contrôle
Et je la couvre de roses
Pour qu’enfin je puisse entrer
Dans le cercle des voluptés

Et me voilà qui exhibe
Tous mes attributs virils
Comme si c’était mon pouvoir
Qui fait glisser son fermoir
Car en amour pour grandir
Ma femme doit me secourir
J’ai beau jouer des biceps
Faire de la musculation
Même la plus belle érection
Peut s’écrouler d’un coup sec
L’étalon n’impressionne plus
Dès que madame n’en veut plus

Debout devant son miroir
Elle se dévêt chaque soir
La douce rondeur de ses seins
Ses hanches qui roulent si bien
Et lorsqu’elle pivote sans bruit
Deux sphères parfaites rosées
D’un seul coup viennent m’enjôler
Comment faire pour dominer
Le summum de la beauté
C’est Satan qui a créé
Ces boules ensorcelées
Qui savent nous aguicher

Un soir j’ai bien eu l’idée
De diviser pour régner
Je me suis pris une maîtresse
Une jolie blonde aux grandes tresses
Mais le triangle amoureux
M’a fait perdre mes cheveux
J’étais jaloux de l’amant
Qu’elle a pris en souriant
Il me fallait pour bander
Imaginer ses nénés
Sans elle je suis fini
Ma prestance ramollit

Je suis un pauvre homme trahi
Par la sale géométrie
Euclide avait tout compris
Le sexe m’a rendu zombi
A chaque jour de ma vie
J’écoute ma femme et je suis
Ma mère l’avait pourtant dit
N’écoute pas ton zizi
Un homme n’est plus rien sur terre
S’il ne mène pas ses affaires
Mais je suis un Québécois
Vive le matriarcat