Texte _ Denis Girard (2004)

On ne peut échapper à la solitude
C’est du genre humain la cruelle habitude
On peut tendre la main
Courir tous les chemins
Un étrange destin
Nous retient
C’est le mien
C’est le tien
L’amour n’y peut rien
L’amitié encore moins

Tu peux te lancer
Dans des projets insensés
Goûter de la vie
Les plus merveilleux fruits
Vivre en avant de ton temps
Les plus précieux moments
Sans jamais t’arrêter
Chercher la vérité
Elle t’attend
Comme un vieux miroir
Au fond de ta mémoire
Insolent

On ne peut éviter de se retrouver
Dans le silence
Quand les derniers accords
Résonnent encore
Au creux de ton corps
Vides de sens
Quand les tendres mots
Sonnent les plus faux
Absence

On ne peut se consoler
De la beauté gaspillée
De ce talent étouffé
De ces amis perdus
Lorsque les souvenirs
Viennent nous envahir
Sans défense
Les murs n’ont jamais d’oreille
Les portes claquent le réveil
D’un étrange sommeil
L’existence
Et l’on écoute les bruits
D’une maison assoupie
Et l’on se sent si seul
Que la vieillesse nous semble
Une solution