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					 Publication : 11 avril 2009				
 
	
			
			
	
		
								On cache si bien sa détresse 
Sous le travail quotidien 
Qui nous tient en laisse 
On n’est jamais déprimé 
Le sourire toujours affiché 
Aux quatre coins de nos journées 
Quelle noblesse 
On connaît de l’amour la déesse 
Jolie avec presque rien 
Qui nous met en liesse 
On coule les plus belles années 
Dans un paradis de beauté  
On le paie de sa liberté  
Le bas blesse 
On mène une carrière pittoresque 
Des défis herculéens 
Qui vite nous oppressent 
On voudrait tant être aimé 
Pour le meilleur qu’on a donné 
On rêve de nous voir retraités 
Quelle allégresse 
On a femme enfants et collègues 
Noués au fil de nos mains 
Quand parfois on s’arrête 
Les devoirs et les beaux soupers 
La magie qui part en fumée 
Nos rêves qu’on a mis de côté 
Quelle richesse 
On prend par dépit une maîtresse 
Un jupon fleur du matin 
Qui nous prend aux fesses 
On espère tout recommencer 
Tout en préservant le passé 
On finit par tout se gâcher 
Quelle défaite 
On se cache si bien sa détresse 
On a le cœur sur la main 
Qui toujours nous déserte 
On se sent seul exilé 
Quand l’amour nous est refusé
Par un ami, un étranger 
Quelle faiblesse 
Un soir vient nous coincer la détresse 
Une tristesse nous étreint 
Sauvage et secrète 
On a envie de fracasser 
La tête contre les rochers 
Engourdir le feu des pensées 
S.O.S.
On endort si bien sa détresse 
On se fait croire qu’on est bien 
On comprend on espère 
Que la blessure est fermée 
Que le vieux dur s’est réparé 
Et l’on se jette dans la mêlée 
Quelle prouesse 
Paroles _ Denis Girard