Paroles_ Denis Girard (Novembre 2009)

Le ciel me tombe sur la tête
Des tonnes de feuilles comme une tempête
Yen a partout. ça m’rend malade
J’passe mon temps à les ramasser
Le vent les souffle de mon côté
La fin d’semaine va y passer
Quand est-ce que ça va arrêter

On dirait une malédiction
Venue du ciel comme de raison
La nuit je rêve que j’roule une pierre
Jusqu’en haut d’une montagne de verre
Quand je pense que j’suis arrivé
Là à déboule de l’autre côté

Dans deux mois ça va être l’hiver
Avec la neige la même affaire
J’ai toujours détesté pelleter
Ça va faire comme l’année passée
Le jour de la plus grosse bordée
Ma maudite souffleuse va péter
Pis là le cave y va rusher

Pourquoi les hommes sont condamnés
A toujours toute recommencer
Dans les amours et au travail
On s’fait souvent donner not’ bleu
Là on se retrouve les larmes aux yeux
Mais une fois qu’on a tout perdu
On regarde d’l’autre côté d’la rue

Le bon Sisyphe très très patient
Ramasse toutes ses feuilles en chantant
Fait des montagnes pour les enfants
Et quand il voit l’hiver venir
Heureux il se met à courir
Dans les entrées de ses voisins
Il aime déblayer le chemin

Après quelques centaines d’années
Le vieux Sisyphe a tout pigé
La vie prend plaisir à défaire
Les Titanic construits en fer
Toutes les illusions des humains
Qu’ils peuvent contrôler leur destin
Il fait son lit à chaque matin